Offrant une vision futuriste où la sobriété se combine à la poésie et à l’onirisme, les remarquables réalisations d’habitats de l’artiste 3D Hugo Fournier, inspirées de Chirico ou des frères Coen, ont été distinguées par des magazines de référence dans le domaine de l’art. De grands groupes du secteur du luxe font appel à ses talents.
Archi-Cultures : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours et votre activité actuelle ?
Hugo Fournier : « Je suis depuis quatre ans artiste 3D autodidacte avec une approche orientée sur l’architecture et le design d’intérieur que je traite de façon onirique et surréaliste. Je travaille principalement pour des grands groupes du secteur du luxe, en incorporant leurs produits dans des compositions et des espaces originaux qui, la plupart du temps, ne sont pas réalisables réellement.
Archi-Cultures : Vos réalisations d’habitats ont été remarqués par des magazines de référence dans le domaine de l’art. Vous proposez de fait une vision futuriste où la sobriété se combine à la poésie et à l’onirisme. Est-ce votre vision de l’habitat idéal et quelles sont vos sources d’inspirations ?
Hugo Fournier : Je ne suis pas architecte de formation. Je puise l’inspiration partout, que ce soit de la peinture avec comme grande influence Chirico, le cinéma avec la mise en scène des frères Coen, ou tout simplement en observant mon environnement. J’aime pouvoir réinterpréter des choses que j’affectionne à ma façon, dans un cadre souvent complétement différent.
Archi-Cultures : En quoi la technologie du digital en 3D change-t-elle notre vision de l’habitat et de l’architecture intérieure ?
Hugo Fournier : La 3D me permet de ne pas être limité par toutes les contraintes liées au monde réel. D’ailleurs, dans certains de mes travaux, je peux très bien me retrouver sous la mer, dans le ciel, voire sur une autre planète… Evidemment, la contrepartie dans tout cela reste la déception résultant de l’impossibilité à concrétiser ces espaces dans le monde réel.
Archi-Cultures : Vos représentations de l’habitat révèlent des espaces de vie hybride(s), pouvant convenir aux foyers domestiques et intimes comme aux lieux de résidence collectifs et éphémères, tels des hôtels servant de lieux sereins de retraite spirituelle loin de l’agitation du monde. Cette perception de votre travail est-elle conforme à votre vision ?
Hugo Fournier : En effet, je ne fais pas de distinctions entre lieux domestiques et éphémères en tant qu’habitats car, selon moi, ils recherchent tous deux le même but : procurer une sensation de sérénité et de bien-être à leurs occupants. J’espère que la tendance du durable et du transitoire à s’interpénétrer va se manifester durablement à l’avenir, tout en considérant que les lieux éphémères peuvent présenter l’atout du choix et de la diversité. »
Propos recueillis par Jérôme Alberola
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