Du côté des séjours de grand style

À l’origine du concept inédit des Hôtels Littéraires se trouve le collectionneur et bibliophile Jacques Letertre. En consacrant chacun de ses hôtels à ses écrivains préférés, cet amoureux des livres désire faire partager sa passion à tous les visiteurs. Son fils Alban a rejoint l’entreprise en tant que directeur financier puis directeur général et s’occupe de structurer l’ensemble des opérations, donnant un souffle moderne et dynamique à ce groupe familial. De fait, les Hôtels Littéraires comptent se déclinent désormais en trois établissements à Paris (dédiés à Proust, Arthur Rimbaud, Marcel Aymé), un à Clermont-Ferrand (Vialatte), un à Rouen (Flaubert) et, dernier en date, à Nancy (Stendhal). Chacun est une invitation au voyage et à la culture dans l’univers de l’écrivain des lieux pour (re)trouver le plaisir de la lecture au cours d’un séjour dans une de ses villes emblématiques.

Installé dans un immeuble haussmannien de la plaine Monceau construit en 1889, en même temps que la tour Eiffel, l’Hôtel Littéraire Le Swann a été inauguré pour les cent ans de la parution de Du côté de chez Swann. Outre d’avoir été le premier, en 2013, de la collection de lieux remarquables conçue par Jacques Letertre, il est aussi le seul aujourd’hui à porter, non pas le nom de l’écrivain à qui il rend hommage, mais celui d’un de ses personnages, en l’occurrence le plus connu et principal de La Recherche du temps perdu, cette œuvre immense et unique qui en compte des centaines et constitue l’un des monuments de l littérature française – mondiale en réalité.  

L’hommage rendu ne s’arrête pas, bien sûr, au rappel de ce nom emblématique, mais se voit et se ressent même dans la restitution de l’univers proustien. Dans les chambres personnalisées, qui portent le nom d’un personnage ou d’un poème, d’un lieu cher à l’auteur ou d’un ami intime, un texte encadré apporte les explications nécessaires avec des citations extraites de l’œuvre, le tout agrémenté d’une aquarelle originale signée de l’artiste Jean Aubertin qui réinterprète son univers.

À cela s’ajoute le livre correspondant posé sur la table de nuit pour inviter à la lecture. Non loin d’une chronologie illustrée de la vie de l’auteur, ainsi qu’une grande citation murale ou encore de visuels de livres et de manuscrits. L’Hôtel Littéraire Le Swann fait aussi place à la haute cou­ture avec deux créations d’époque du grand couturier Jacques Doucet, dont le mantelet d’opéra porté par la marquise d’Aligre vers 1900 et décrit par Marcel Proust dans la Recherche du temps perdu sur les épaules de la marquise de Cambremer. La reliure est aussi à l’honneur avec la reproduction des treize plats des volumes du roman reliés par Jean de Gonet.

De même, le bien-être marie l’authenticité du passé avec la modernité du présent dans les hôtels haut de gamme. Ainsi, dans le célèbre épisode du morceau de madeleine trempé dans une tasse de thé,  ressurgir brusquement pour le narrateur chaque détail de l’environnement de ses vacances à Combray, tel un décor de théâtre. Proust compare cette expérience de mémoire involontaire à un jeu japonais offert par l’une de ses amies dans lequel des morceaux de papier plongés dans l’eau froide font apparaître comme par magie des fleurs qui s’épanouissent pour « faire un printemps », selon la formule de Proust : le « Suichûka », littéralement « fleurs qui s’ouvrent dans l’eau ». Ce nom nippon est celui choisi pour le Spa de l’Hôtel Littéraire Le Swann, qui invite à plonger dans cette quête poétique du temps retrouvé en proposant une expérience sensorielle relaxante aux accents japonisants.

Des prestations culturelles et pour le Mice  

Cette intention authentique d’immerger les résidents dans l’atmosphère singulière se traduit dans le domaine immatériel.

Les Hôtels Littéraires entretiennent des liens privilégiés auprès de tous les acteurs culturels de leur ville. Les librairies sont leurs premiers soutiens, indispensables pour les approvisionner en nouveautés et proposer des séances de signatures, comme, dans la capitale, la librairie Fontaine Hauss­mann et Le Piéton de Paris. Des partenariats sont aussi liés avec les musées (à Paris, Jean-Jacques Henner, Jacquemart-André et Nissim de Camondo et le musée de Montmartre) et lors d’expositions ou de festivals (Carnavalet, BNF, Citéco, Jeu de Paume) avec un soutien constant aux associations d’amis d’écrivains.

De même, ces établissements singuliers développent leur vocation au-delà de leurs murs. Ainsi proposent-ils un service culturel privilégié à leurs hôtes, en leur conseillant des activités tout au long de leur séjour, grâce aux soirées littéraires de leur propre agenda et aux partenariats noués dans le quartier (musées, expositions, festivals). Les visiteurs peuvent également profiter des nombreux livres de la bibliothèque en libre accès, de plans historiques de la ville et du quartier, « Sur les pas de l’écrivain » et d’une visite littéraire guidée de l’hôtel pour en découvrir tous les trésors. Le Swann se veut être un lieu d’événements littéraires par excellence, les amoureux de Marcel Proust, venant des quatre coins du monde, aiment s’y retrouver à l’occasion du prix Céleste Albaret, créé en 2015 par l’établissement et la librairie Fontaine Haussmann.

Les entreprises peuvent aussi s’immerger dans cette atmosphère particulière et donner à leurs conventions une aura marquant les esprits et les mémoires. L’Hôtel Littéraire Le Swann proposent plusieurs formules adaptées (location de salle, journée d’étude, séminaire...) pour accueillir les événements professionnels réunissant de 2 à 100 personnes.

Jérôme Alberola

Pour découvrir davantage L’Hôtel Littéraire Le Swann,  cliquez ici https://www.hotel-leswann.com/ 

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