Le design réagit à sa (contre)façon

Actualités - 07 juil. 2017

Le design réagit à sa (contre)façon

Et Le Monde en parle ! Le quotidien et non la planète bien sûr, encore que le sujet soit international et concerne de nombreux secteurs et entreprises, notamment dans le domaine du mobilier.

 

Il ne fait pas les titres des journaux de 20 heures et les chaînes d’infos en continu n’en parlent pas. Rien non plus du côté des radios. C’est donc du côté de la presse écrite, sans doute la plus à même d’approfondir les sujets émergeant dans notre société ou la traversant de manière non criarde mais pourtant significative. C’est le cas du problème de la contrefaçon des mobiliers de designers et d’éditeurs qui se développe, comme l’a révélé fin mai le site consumériste de Que Choisir et dont nous avons fait le relais le 9 juin (cliquez ici), et qui a conduit des acteurs de la filière à tirer la sonnette d’alarme, tel Yann Desombre, du showroom Terre Design à Paris, qui, le 16 juin dernier, préconisait sur notre site d’« élever le débat » dans un marché souffrant de « concurrence déloyale et de contrefaçon ». Le Monde, journal de référence en  France comme à l’étranger, a lui  aussi consacré ses colonnes en juin à ce sujet, à l’occasion d’une manifestation visant à réagir en alertant les consciences. Extraits choisis :         
 

« Elles ont fait sensation, aux dernières Puces du design, ces chaises enrubannées telles des momies, d’un large ruban de Scotch vermillon. Non pas parce qu’elles étaient belles, ainsi fardées de rouge, mais parce qu’elles pointaient un sujet tabou. La contrefaçon en design.  Ce sont des faux que nous avons mis sous scellés grâce à ce ruban adhésif que nous avons imaginé souligne Jean-Sébastien Blanc, cofondateur et directeur de création du studio 5.5, scénographe de cette exposition, (intitulée) Copies originales. Au-delà des actions juridiques portées par les marques, il nous semble important que les designers que nous sommes participent à la lutte anticontrefaçon, sans laquelle il n’y aura pas de futur viable à notre discipline, précise ce membre actif des 5.5, collectif (…) connu depuis une dizaine d’années pour secouer le monde du design et chargé de la mise en scène des Puces du design. »

La récente flambée des prix a eu des conséquences insoupçonnées : « les copies de meubles font florès sur Internet, proposées par des sites hébergés hors de France, dans des pays à la législation plus souple. Il se vend, chaque année, cinq à dix fois plus de copies que de modèles originaux, selon l’Unifab, l’association française de lutte anticontrefaçon. Les fausses assises Charles and Ray Eames, Eero Saarinen, Le Corbusier, Jean Prouvé… se négocient en moyenne deux fois moins cher que les éditions authentiques. En matière de médicaments, le public sait que la contrefaçon met sa santé en jeu. En mode, il comprend que les copies nuisent à l’image de la griffe. Mais quand il s’agit de meubles, les gens se disent que cela reste fonctionnel et que cela n’est pas grave…, regrette Jean-Sébastien Blanc.

Pourtant, le fait d’acheter ou de posséder des chaises de contrefaçon est passible d’amende, et parfois dangereux. Les faussaires font des économies sur la fabrication, l’essence du bois ou la qualité des visseries. Longtemps anecdotique, ce trafic est passé d’un modèle artisanal à un modèle industriel. Et parce qu’il est à la mode, le design est devenu une cible privilégiée”. 

 

 Article à lire en intégralité en cliquant ici  

 

 

 

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Le design réagit à sa (contre)façon

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