L’immobilier original à l’étude
Quels sont les biens atypiques et contemporains en France ? Qui les achète et pour quelles raisons ? Réponses dans une étude menée par les bien nommées agences immobilières Espaces Atypiques, et dont voici la synthèse.
La semaine dernière, nous avons diffusé un reportage sur un ancien chai revisité en loft contemporain individuel et qui est proposé à la vente par l’agence immobilière Espaces Atypiques de Bordeaux. Avec 29 autres réparties sur toute la France, elles composent un réseau spécialisé sur le marché des biens contemporains et originaux. Pour affirmer son expertise, l’enseigne a décidé de réaliser, pour la deuxième année consécutive, une étude de marché sur le profil de ses clients, leurs motivations de vente ou d’achat, ainsi que sur les biens qu’ils acquièrent : superficie, prix, type d’habitation, localisation. Le bilan de cette étude et une analyse de l’évolution des tendances entre 2016 et 2017 ont été présentés le 7 juin. En voici la synthèse.
Quels biens sont concernés ?
Un loft, voilà le premier lieu qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque les biens contemporains. Un a priori justifié, mais à nuancer. Après analyse des résultats, ils représentent 26% des biens vendus par l’intermédiaire des agences Espaces Atypiques, derrière les appartements qui prennent la tête cette année, signe d’un positionnement très urbain (37%). La troisième catégorie de biens dominants reste les maisons (le plus souvent d’architecte), une demande qui s’accroit du fait du développement du réseau en province. Viennent ensuite les duplex et des habitations type péniche, ancien couvent, etc. Les anciens lieux industriels et commerciaux n’écrasent donc pas les autres biens. En effet, les plus classiques, comme les maisons ou les appartements, sont régulièrement équipés de magnifiques terrasses ou bénéficient de rénovations façon déco contemporaine qui en font des endroits « lookés » et authentiques à la fois. Enfin, les deux tiers des biens commercialisés sont déjà rénovés et deux tiers des biens sont situés en centre-ville.
Pour quel budget ?
560 000 euros en moyenne, soit deux fois et demi plus que la moyenne nationale qui s’élève à 260 000 euros pour une maison et entre 190 000 et 230 000 euros pour un appartement. De fait, près de la moitié des biens atypiques dépassent plus de 500 000 euros et certains (3%) peuvent monter jusqu’à plus de 2 millions d’euros. Espaces Atypiques propose également des biens à plus petit budget - moins de 300 000 euros - qui représentent près de 24% de l’offre. Un bien atypique est donc loin de s’apparenter systématiquement à un bien de luxe avec le prix qui l’accompagne.
Et quelles surfaces ?
Elles sont généralement élevées, avec 144 m2 de moyenne, soit environ 50 m2 de plus que la moyenne pour un logement en France (94 m2). Cependant, les surfaces moyennes, de 50 à 100 m2, sont fortement représentées (30%) contrairement aux petites surfaces. Les biens avec espace extérieur prédominent (61% en nette hausse) alors même que seulement 28% sont des maisons. Ce sont donc généralement des terrasses, cours, jardins en ville (30%) qui accompagnent habituellement un bien atypique. C’est d’ailleurs souvent un déclencheur de coup de cœur pour les clients du réseau. Comptant souvent 2 ou 3 chambres, les biens atypiques sont plutôt destinés aux familles peu nombreuses.
Typologie et motivations des acheteurs
Ils achètent pour agrandir leur espace de vie et fonctionnent au coup de cœur. 88% d’entre eux utilisent leur bien comme résidence principale et sont généralement déjà propriétaires. Agé en moyenne de 42 ans, ils sont de profession intellectuelle ou cadre et souvent à leur compte. Sportifs et voyageurs, amateurs d’art (architecture notamment), de décoration, de design, les acquéreurs de biens atypiques sont en quête d’un habitat qui correspond à leur image et au sein duquel ils peuvent s’accomplir pleinement.
J.A
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