... pour réussir dans le métier de cuisiniste, en apportant pleine satisfaction aux consommateurs » affirme Geneviève Dayot, qui avec son mari et associé, tous deux architectes, dirigent deux magasins en Gironde. Selon elle, les confinements ont révélé des envies et besoins qui dépassent le seul désir de posséder une belle cuisine fonctionnelle, pour s’intégrer dans un projet global de vie et d’habitat. Elle a choisi de référencer particulièrement la marque allemande premium next125 car elle permet « de bâtir tous les possibles. » Rencontre avec une professionnelle aux parcours et regards atypiques.
Archi-Cultures : Quel est votre parcours professionnel et pouvez-vous présenter l’activité de votre société Cygne Cuisines ?
Geneviève Dayot : « Mon parcours professionnel est indissociablement lié à l’architecture, puisque j’ai travaillé comme collaboratrice d’architecte pendant plus de 15 ans en Bretagne et en Corse. J’ai ainsi participé activement à la conception de nombreux projets, tels que bâtiments scolaires, hôpitaux, bâtiments tertiaires et villas de très haut de gamme, certaines dépassant les 5, voire 10 millions d’euros de budget.
Je me suis ensuite installée pendant 8 ans à mon compte comme maître d’œuvre à Mérignac en Gironde, assurant rénovation et extension de maisons pour les particuliers et pour les professionnels à moindre degré. Pendant cette période, j’ai travaillé avec un cuisiniste pendant deux ans, durant lesquels j’ai appris les techniques de vente. J’ai vraiment apprécié cette expérience professionnelle qui m’a permis de constater que les clients avaient besoin d’autre chose qu’un simple vendeur de cuisines, aussi compétent soit-il. Ils ont ainsi apprécié ma vision globale de leur projet et mon expérience d’architecte qui conduisait à aller plus en profondeur dans la réponse à leurs besoins, permettant même d’en révéler certains qu’ils n’avaient pas forcément identifiés. Je privilégie en effet toujours une approche sociologique et spatiale, en définissant avec mes clients leur façon de vivre au quotidien et l’usage qu’ils ont de leur cuisine non seulement en elle-même, mais aussi par rapport aux autres pièces de l’habitat. Cette approche est essentielle, que la cuisine soit ouverte sur le séjour ou fermée.
Archi-Cultures : Quand avez-vous ouvert vos deux magasins à Andernos-les-Bains et Mérignac ?
Geneviève Dayot : Les travaux pour le magasin d’Andernos-les-Bains, sur le bassin d’Arcachon, ont commencé au printemps 2020, pendant la première période de confinement, et l’ouverture a été réalisée 15 jours avant le 2ème confinement. La période n’était donc pas idéale pour débuter cette activité mais celle-ci a fini par se développer, ce qui nous a conduit à ouvrir un deuxième magasin à Mérignac, motivés par le fait que la zone de chalandise n’était pas couverte par une marque de cuisine haut de gamme. Cette fois, les travaux ont duré 5 mois jusqu’en janvier dernier, car nous avons dû tout refaire dans une bâtisse en pierres qui était en ruines, afin de créer le plus bel écran possible pour accueillir nos modèles de cuisine next125. Cette réhabilitation architecturale totale nous sert aussi à démontrer que nous sommes capables d’intégrer les projets de cuisine dans une démarche globale de l’habitat et du cadre de vie.
Archi-Cultures : Quelle est votre vision du marché actuel de la cuisine et du métier de cuisiniste ?
Geneviève Dayot : Je pense que les consommateurs sont plus avisés et qu’ils ont un regard plus précis sur la cuisine qu’ils désirent avoir et sur la façon dont ils souhaitent y vivre. Ils n’hésitent pas ainsi à engager des travaux importants pour intégrer leur cuisine, voire dessiner les plans de leur maison en fonction de l’implantation souhaitée pour leur cuisine. Je ressens peut-être cela en raison de mon approche privilégiant les notions architecturales et de mon positionnement haut de gamme qui séduit des personnes exigeantes.
Il n’empêche : de manière objective, cette nouvelle donne se produit chez les particuliers.
Je constate aussi que les hommes cuisinent beaucoup aujourd’hui, autant voire davantage que les femmes, et qu’ils sont plus exigeants en matière d’ergonomie et de fonctionnalité. Enfin, les usages multifonctionnels de la cuisine, bien au-delà des dimensions culinaires, se sont intensifiés et développés depuis les confinements de 2020 et l’essor du télétravail. La période particulière que nous avons traversé il y a trois ans a agi comme un révélateur, et nombre de nos concitoyens se sont posé des questions sur le sens qu’ils souhaitent donner à leur mode de vie et à leur habitat. Cela s’est notamment traduit par la forte hausse du marché de la cuisine au cours de l’année suivante. De fait, le métier de cuisiniste est devenu plus riche et plus complexe aujourd’hui. Il ne suffit plus en effet d’être un bon vendeur pour réussir en apportant pleine satisfaction aux consommateurs qui veulent s’adresser à autre chose que de simples "empileurs de caissons". Il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui nombre de magasins cherchent davantage à embaucher des professionnels ayant des connaissances en architecture d’intérieur.
Archi-Cultures : Pourquoi avez-vous choisi de référencer la jeune marque allemande de cuisines premium next125 ?
Geneviève Dayot : Je voulais travailler avec une marque allemande de cuisine haut de gamme. Le contact avec le responsable régional de next125 s’est très bien passé. J’ai notamment apprécié la disponibilité et la qualité des échanges en termes de compréhension mutuelle dans le but d’une collaboration enrichissante pour les deux parties. Nous avons ainsi pu instaurer un véritable climat de confiance au cours des trois dernières années, ce qui est indispensable pour permettre à un cuisiniste de travailler dans les meilleures conditions. Le produit est aussi, bien sûr fondamental, et la largeur des gammes de next125 est remarquable, ainsi que la haute qualité des matériaux utilisés.
De fait, lorsque des clients entrent dans notre magasin, toutes les possibilités s’offrent à nous pour bâtir tous les possibles, et pour concevoir la meilleure cuisine qui correspond à leur mode de vie et à leur espace, bien sûr nous nous arrêtons pas qu'à la cuisine, selon les clients, tous les espaces comptent, et nous pouvons les accompagner pour les améliorer, si ce n'est pas les sublimer...
Enfin, j’ai été séduite par la réactivité et la fiabilité de mes interlocuteurs à l’usine en Allemagne qui ont très bien géré, et avec une grande transparence, la difficile période subie pendant la crise du covid. C’est rassurant pour moi comme pour nos clients de travailler avec un fournisseur aussi performant. »
Propos recueillis par Jérôme Alberola
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